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Samedi 13 avril 2013
J'ai eu envie d'écrire ce matin. Et puis en me connectant, j'ai eu la flemme. Et puis je me suis dit qu'il fallait que je me force et que "ça" viendrait. "Ca" ou l'inspiration, l'élan, la motivation... Et puis, il est peut-être temps de faire le point. Dernier article daté de cette été, il s'en est passé des choses depuis.
L'article finissait sur un chiffre. 33,9. Chiffre qui a augmenté ces derniers mois. Depuis février pour être précise. 36,5 ce matin. Et j'ai du mal à l'accepter. J'ai du mal, mais je ne me hais pas, je n'ai pas envie de m'arracher la graisse, la chair, les cheveux, comme quand je prenais 500g avant (jusqu'il n'y a pas si longtemps en fait...). Je ne dirais pas que j'accepte parfaitement ces kilos, ces 2,5 kilos, mais j'essaie de faire avec, de ne pas y penser. En fait ce qui m'énerve, c'est de prendre ce poids sans vraiment lacher prise, en calculant toujours, en pesant continuellement, en me pesant pluriquotidiennement, en comptabilisant les calories. Ce qui me conduit à penser qu'en lâchant ce contrôle que j'exerce perpétuellement je vais enfler, devenir en surpoids en un rien de temps. D'autant que dans me tête ça reste le chaos.
La semaine, les 2 dernières semaines ont été particulièrement difficiles. Enfin je devrais peut-être commencer par revenir sur la rentrée et tout ce qu'il y a eu depuis septembre. A vrai dire, je ne sais pas trop par quoi commencer. Il y a eu la rentrée, et contrairement à la rentrée précédente je ne me suis pas retrouvée seule mais, plus ou moins, dans un groupe avec des nanas cools. Mais LA nana cool, S. qui avait embelli ma P2, m'avait fait me sentir bien et appréciée, m'avait invitée en soirée etc., elle, état en Erasmus pour le 1er semestre. Avec les autres nanas ont a essayé de mainteneir notre petit groupe, de se faire des soirées, d'aller aux soirées organisées par la promo etc. On n'a pas trop mal réussi en fait. Mais le niveau de boulot nous a bien rattrapé, et on s'est mises à bosser de plus en plus, si bien que rétrospectivement le 1er semestre a été studieux. Et mon hyperactivité intellectuelle s'est renforcée considérablement, ma culpabilité à ne pas bosser également, ma volonté de perfection(nisme) aussi. Au final, j'ai pas trop profité de ce putain de 1er semestre. Mais je l'ai validé, 14,022 de moyenne, on vient d'avoir les résultats.
C'était aussi le premier semestre dans mon appart, toute seule, à me gérer, moi, mes horaires, mes repas, etc. Et je pense que ne plus être avec les parents, dans une ambiance qui était devenue pourrie disons-le, ne plus subir leur regard m'a beaucoup aidé. Et même si la balance alimentaire en a profité pour faire une entrée fracassante, j'ai quand même réintroduit beaucoup de chsoes dans mon alimentation : les féculents d'abord (pâtes, riz, semoule, purée, pomme de terre), le pain le soir, la râpé dans les plats, les goûters (oréos, délichocs, pim's, écoliers...). Et surtout je prends du plaisir à me faire à manger, à me faire mes petites recettes, bien que cela soit encore très très, trop, calculé. Du coup, je n'ai aucune spontanéité dans mes repas, et j'ai beaucoup de mal à évaluer ma satiété ou non-satiété. Et j'ai toujours beaucoup de mal à aller manger à l'extérieur. C'est pour ça que ça me prend beaucoup la tête et que je ne me sens pas du tout plus proche de la "normalité". Parce que tout ça me fait me prendre la tête, et surtout, m'écarte des gens. Je me déteste pour ça. Bref. Là je n'augmente plus mes apports, j'aimerais stabiliser à ce poids, voir même vers les 36 plutôt, mais mon putain de corps n'a pas l'air de l'entendre de cette manière et ça me gonfle profondément. Enfin, en ce moment ce n'est plus trop cela qui me déprime. C'est le fait de me sentir seule. Seule. Seule. Seule. Profondément seule.
Bon ok, je ne suis pas toute seule. J'ai les parents qui sont toujours là pour moi, me soutiennent à chaque seconde et sont fiers de moi (ce sont eux qui le disent hein !), mon frère, mon amour de frère jumeau, le plus important, toujours là, à m'écouter quand ça va pas (même si je ne me livre jamais vraiment), à me faire rire comme lui seul sait le faire, à me suivre dans mes conneries, à me conseiller, me soutenir d'un regard de faux grand frère que j'aime tant. Et puis, P., ma P., nos RU du vendredi, nos potins, nos confidences. J'ai vraiment trouvé en elle une vraie amie comme il y en a peu. Franche, loyale, fidèle, à qui je peux, je crois, tout dire, avec qui je n'ai pas peur d'être moi. Et puis A., même si cette année des milliers de kilomètres nous séparent. Et puis, P. garçon, et A. garçon, et G. garçon aussi, et puis toute la bande du lycée. Même si nos chemins se sont un peu écartés avec nos études respectives, je sais qu'on se retrouvera toujours à un moment donné, au complet ou non, d'ailleurs.
Ce qui me fait me sentir seule, c'est le quotidien, la promo, le quart de promo. Quand je vois que je ne suis pas spontanément invitée aux soirées, que je dois demander de venir, qu'on ne pense pas à moi quand on se fait un ciné, comme ça, à la dernière minute. Pourtant je ne pense pas être moins sympa qu'une autre. Monsi grande gueule oui, moins désinhibée certainement, moins à l'aise aussi. Mais c'est qu'il me faut du temps, du temps avant d'être à l'aise, avant de faire confiance, avant de me sentir bien et d'être donc de ce fait, naturelle et spontanée. Alors du coup, dans ce groupe, mon quart de promo, je suis effacée, disons-le. On m'oublie facilement. Pourtant, individuellement, je veux dire quand je suis avec chaque personne à part, ou plus mais pas tout le groupe en même temps, je ne me sens pas potiche, je me sens plutôt bien même. Mais peut-être qu'au fond je me mens à moi-même en disant cela. Peut-être que j'essaie juste de m'en convaincre, et que j'y arrive. Peut-être que les autres, eux, sentent ma non-confiance en moi, et réagissent en conséquence, en ne venant pas vers moi.
C'est pour cela que les 2 dernières semaines ont été difficile, très difficile même, moralement. Sentiment de ne pas être à ma place, sentiment de solitde profonde, sentiment que je n'arriverais jamais à m'intégrer, sentiment de ne pas être aimable. Bref beaucoup de pleurs.
Alors que ces 2 dernières semaines ont été riches en bonnes nouvelles : validation du semestre, trouvage d'un nouvel appart pour juillet (ilesttropbeauetgraaaand), et embauche (possible, si Plougastel me propose rien de bien et si je réponds à temps :/) à la maison de retraite des 4 moulins en juin et juillet. Je n'ai pas le sentiment d'avoirapprécié ces nouvelles. Tant pis.
Côté coeur (bah oui, parce que ça aussi, ça me plombe le moral), l'année a été assez "riche". Pour la faire court, une aventure (et un beau film dans ma tête, je vous jure, Hollywood carrément --') avec G., un D2 vraiment graouh mais vraiment casé aussi. Couché ensemble au WEI (pas glorieux, mais c'était bon quand même), sortis ensemble en boîte (alors qu'il était toujours avec sa copine hein...), il a rompu avec sa copine peu après (hollywood +++), mais est ressorti avec au ski, depuis 0. Et avec le rateau que je me suis pris par sms (même si monsieur est désolé, gêné blablabla), j'y touche plus, je n'y songe même plus). Et puis le ski. Hum. Pas glorieux, ma dignité est morte la-bas. Sortie juste une soirée avec un autre D2 (décidément, la réputation que je dois avoir). Et le dernier soir, très chaud, de la boîte à la cage d'escalier en passant par l'ascenseur avec un P2 de 23 ans, K. Et puis, K. le come back de retour à la fac, à une soirée en boîte en février. Sauf que ce soir là, on a fini chez moi. Jepasselesdétails. Et je me suis fait bâchée bien comme il faut, après lui avoir proposé d'aller boire un verre. Monsieur n'a pas trop de temps à consacrer à une raltion ces derniers temps. Etmonculc'estdupoulet ? Bref. Tous ces chiens des bois m'ont mise en mode "les mercs sont tous des cons". Mais comme je le disais à A. sur FB l'autre jour, j'attends toujours, et mon coeur d'artichaud attend aussi, celui qui me fera changer d'avis. Peut-être que je le rencontrerais ce soir, au Gala Santé. Oui parce que, mon coeur d'artichaud et moi on s'est fait un putain de fil à propos de ce soir aussi. Je sens que je vais être bien déçue...
A propos de ce soir, il est déjà 11h45. Rendez-vous chez le coiffeur dans 2h, je suis toujours en pyjama, je sans que je vais être à la bourre. Et pourtant j'en aurais des choses à écrire encore. Pour quelqu'un qui avait la flemme d'écrire.
La suite au prochain épisode. Bientôt, ou pas.